
Si “l’année prochaine va rester difficile (…), ça pourrait aussi être un changement”, avant le retour à la croissance en 2024, et bien que l’inflation “baisse”, indique le chef économiste du FMI.
L’économie mondiale résiste mieux que prévu aux chocs à répétition, le FMI a relevé sa prévision de croissance pour 2023, observant le ralentissement de plusieurs pays alors que la réouverture de la Chine laisse espérer une poursuite de la reprise.
Le Fonds monétaire international (FMI) table désormais sur une croissance mondiale de 2,9% en 2023, selon son rapport publié lundi. C’est 0,2% de plus que ce à quoi il s’attendait en octobre, lorsqu’il avait publié ses prévisions précédentes.
“Les perspectives sont moins sombres que nos prévisions d’octobre”, a déclaré l’économiste en chef du FMI Pierre-Olivier Gourinchas lors d’une conférence téléphonique.
“L’année prochaine sera difficile”, a-t-il prévenu, mais “cela pourrait aussi être un tournant” en termes de croissance et d’inflation, estime l’économiste.
Le FMI ne craint plus une récession en Allemagne
La baisse semble plus faible que prévu dans plusieurs pays développés, notamment aux États-Unis (croissance de 1,4 % en 2023, soit 0,4 point de pourcentage de plus qu’en octobre).
Mais aussi en Allemagne ou en Italie, où le FMI ne craint plus une récession, contrairement à ce qu’il prévoyait en octobre. La croissance de la zone euro, qui s’est poursuivie mieux que prévu en raison de la crise énergétique liée au conflit en Ukraine, est ainsi attendue à 0,7%, soit 0,2 point de plus qu’auparavant.
Autre point important, la réouverture de la Chine après l’abandon de la politique zéro-Covid. Malgré l’administration chaotique qui a entraîné l’augmentation des cas de Covid dans le pays, cette réouverture devrait permettre à la croissance de la Chine (+5,2% contre les 4,4% prévus il y a trois mois) de venir booster la croissance de l’économie mondiale.
Inflation légèrement plus élevée
En outre, l’inflation, qui a atteint des niveaux très élevés dans le monde, ralentit désormais et devrait être plus faible en 2023 qu’en 2022 dans la plupart des pays, indique le FMI dans son rapport.
L’agence de Washington le voit toutefois légèrement plus élevé cette année que prévu précédemment, 6,6% contre 6,5% prévu en octobre. Mais il reviendrait en 2024 à des niveaux inférieurs à ceux de 2021 (+4,3 % contre +4,7 %).
Ces chiffres sont plus optimistes que ceux publiés mi-janvier par la Banque mondiale, qui voyait la croissance mondiale ralentir. Mais c’était avant que la fin des mesures massives de confinement de la Chine contre le Covid-19 ne soit annoncée. Les normes utilisées par les deux organisations sont également différentes.