les trois jours des jeunes auteurs pour convaincre un éditeur

Lors de la vitrine de la BD jeunes talents, les artistes en début de carrière ont trois jours pour pitcher leurs projets de BD aux éditeurs. Pour les séances de dédicaces, il est préférable d’arriver tôt. Les candidats sont nombreux et les places sont limitées.

Tout sur:
Fête des Lumières 2022 à Lyon

Ils faisaient parfois la queue, dès vendredi 6h du matin, devant le Pavillon Jeunes Talents du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD) pour espérer un face-à-face avec l’éditeur. Près d’un millier de jeunes écrivains non encore publiés, la BD sous le bras, sont venus tenter leur chance.

Lors du meeting, en début d’après-midi, seuls 100 ont été retenus, après une sélection stricte, gérée par les professeurs de l’école d’art. La dure réalité de la fête leur est rapidement apparue.

Le pourcentage est une moyenne, la veille ou ce samedi, dernier jour de réservation. Léonard et Ana sont arrivés la veille de Nantes dans l’espoir de présenter leur projet de BD scientifique. Lors de leur première participation à l’événement, ils ont avoué avoir été surpris par le fonctionnement de la machine FIBD. “Nous n’avons pas l’information que les réunions se passent ici. Au début, nous sommes allés à la bulle centrale, pensant faire le tour des imprimantes. Nous avons laissé notre numéro, mais les gens sont occupés à nous écouter.”dit Leonardo, il était en colère.

Nous ne pouvions même pas soumettre notre portfolio aux conférences des jeunes talents

Léonard

un auteur de bande dessinée

Tous deux avaient de grands espoirs pour leur journée à Angoulême. “On est enfin arrivés aux assiettes jeunes Talents, mais la présélection était déjà en cours, on n’a même pas pu déposer notre dossier.” Les deux sont allés avec le sentiment d’un “rien jour”. “Nous avions l’habitude d’utiliser le Quai des Bulles à St Malo où tout est au même endroit, c’est très pratique.”

Les organisateurs de l’événement reconnaissent que travailler dans ces rencontres entre jeunes actifs et professionnels est loin d’être satisfaisant. Cependant, elle a accepté une vraie rencontre.

Emanuele Mancini vient de sortir d’un entretien en tête-à-tête avec un éditeur parisien, l’air heureux. “La publication a montré de l’intérêt pour mon projet, mais m’a demandé plus de temps pour le lire complètement”, a-t-il expliqué en anglais. Maintenant, il doit l’envoyer par e-mail. Emanuele est venu de Rome, en Italie, pour présenter son travail. A 42 ans, il est en pleine reconversion professionnelle. Après 15 ans dans l’industrie de la musique, il veut prendre sa retraite “Son désir”comédie “Je suis de retour à l’école de bande dessinée. Je suis encore un débutant, mais je suis un lecteur de longue date.” Lors de son deuxième déplacement à Angoulême, il a appris de ses erreurs des années passées où lui aussi n’avait pas obtenu de rendez-vous.

Lire Aussi :  Équipe de France : Raphaël Varane arrête sa carrière internationale

L’arrivée d’Angoulême est nette pour cet Italien. “Le marché de la BD en France est beaucoup plus grand qu’en Italie ; il y a beaucoup plus d’opportunités pour être publié. Ici, il y a deux gros éditeurs de BD, les autres sont très petits et n’ont presque rien à imprimer. Ici, le logement est très difficile, financièrement.”

Dans la lignée suivante d’écrivains, on entend aussi l’espagnol, signe de l’intérêt évident pour l’initiative, au-delà des frontières de la France.

Tom Clément attend dans le couloir d’une des pièces partagées par plusieurs grands imprimeurs parisiens. “Je viens vous présenter un projet de livre. Je vais voir trois éditeurs.”, il expliqua. Cela fait trois ans qu’il a fait ses débuts dans le monde de la comédie. Il suit également une formation professionnelle. Il a quitté le monde du cinéma pour la comédie. “Le projet que je présente n’est pas terminé. Je montre 20 pages d’un livre qui en feront 250-300. L’histoire est drôle et l’image est en pixels.”a-t-il expliqué, fondant de nombreuses attentes sur ces rencontres.

Un peu plus tôt, devant une autre salle, Éléonore Joubrel, 23 ans, venue de Lorient, attendait que sa mère, professeur d’arts plastiques, l’accompagne. Elle n’avait pas à faire la queue tôt le matin. Éléonore est l’une des lauréates du concours FIBD Jeunes Talents et a été présentée au festival. “Mon projet de bande dessinée est une autobiographie basée sur mes souvenirs d’enfance lorsque j’ai été hospitalisé deux fois à l’hôpital pour enfants. A cette époque, l’hospitalisation m’a permis de dessiner. Dessiner, aujourd’hui, me permet de m’imprégner de cette expérience et de lui raconter. “

ce problème “dure”, a l’intention de représenter quelque chose de positif pour un public jeune et adulte. Dans son livre, plusieurs planches ont été complétées. D’autres sont à l’état de projet. “Je continue ma recherche.”a expliqué la jeune femme, encore étudiante en master d’art.

Lire Aussi :  Au Royaume-Uni, Rishi Sunak à la tête d’un Parti conservateur en mode rebelle

Le style du festival est un défi pour sa mère, Tiphaine Laisné. Dans les classes du collège et du lycée, elle voit régulièrement émerger des élèves surdoués. “Sur mes 17 cours cette année, j’ai deux vrais talents. Un de mes élèves de 4e, que je suis depuis la 6e, a un talent incroyable.”elle a expliqué. “J’aimerais qu’il participe à un tel outil, un concours de BD par exemple.”

Parmi les candidats présélectionnés, certains sont venus présenter des projets pour les médias numériques.

Lire Aussi :  pour le secrétaire général de l'ONU, l'humanité doit choisir entre "solidarité" et "suicide collectif"

A 19 ans, Loann Schwab, étudiant à la faculté de psychologie de Bordeaux, est venu présenter un “toon web”. “C’est un drame d’amour”, elle a expliqué. C’est son premier projet. Je ne m’attends pas à une publication rapide, mais plutôt “Commentaires à l’éditeur” Pour avancer.

Rama Rahim, vient de Marseille où elle est en troisième année à l’école Condé, référence de la formation aux métiers de la comédie. Elle est entrée à l’intérieur “Autofiction sur la vie des immigrés algériens de la troisième génération en France”. Au cœur de son travail se trouve le drame de la guerre d’Algérie et tous les indicibles qui entourent ce conflit. Elle est venue avec des planches, ses personnages, un travail graphique fini, mais dans une situation où elle était encore appelée à se développer. “C’est un projet que je mets en place depuis un an maintenant. Elle a dit avant de rencontrer un éditeur. Ce qui arrivera arrivera, Mektoub !”a dévoilé la troisième place du concours jeunesse FIBD.

Les entretiens sont longs et parfois retardés. Entre deux candidats, Adrien Vinay, rédacteur en chef de Dupuis, explique que ces rencontres sont “le coeur des affaires”. “En tant qu’éditeur, nous sommes toujours à la recherche de talents. Ici, c’est aussi un exercice intéressant pour moi, ça m’apprend à mieux communiquer avec l’artiste”il expliqua.

Il sait qu’il dira “non” à la plupart des candidats, mais l’un d’eux pourrait “Pépites” à découvrir cette année, comme Aimee de Jongh (Soixante printemps en hiver (éd. Dupuis))trouvé à Angoulême il y a quelques années. “Maintenant, j’ai dit non à tout le monde. Il y en a un, cependant, qui me semble très professionnel et qui m’a proposé quelque chose que j’ai trouvé intéressant.” Cet auteur a ainsi obtenu l’adresse e-mail de l’éditeur, c’est-à-dire une communication directe avec lui.

Outre “non”, l’un des mots les plus courants qui reviennent dans la bouche de cet éditeur à la fin des interviews est “travaillez à nouveau, revenez l’année prochaine, envoyez-moi votre projet”. Un encouragement à ne pas lâcher.

Source

Leave a Reply

Your email address will not be published.

Articles Liés

Back to top button